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- 📌 À RETENIR AVANT DE LIRE TOUT LE RESTE
- La Suisse, une valeur refuge
- 🇨🇭 Un dynamisme à toute épreuve?
- ⚠️ Le choc Trump: une nouvelle donne commerciale
- 💰 Une politique monétaire suisse en pleine mutation
- 📉 Retour à la détente en 2025
- 🏠 Attention aux loyers
- 🇨🇭 La Suisse traverse une période délicate
- 🧠 L’audace suisse : miser sur la valeur
- 🔮 Et en 2025 ?
- 🇨🇭 Des rapports difficiles… mais en voie de réconciliation avec l’Union Européenne
- 🔄 2025 : vers un rapprochement stratégique
- 📦 Pourquoi ce virage ?
- Placer son argent en Suisse?
- 🇨🇭 Le franc suisse en 2025 : entre refuge et surévaluation
- Ma recommendation
- Portefeuille Magique™
- Vos commentaires
📌 À RETENIR AVANT DE LIRE TOUT LE RESTE
🇨🇭 La Suisse a longtemps été un havre de stabilité.
Mais en 2025, les cartes ont changé.
💡 Voici ce que vous devez comprendre :
– 📉 Le franc suisse est surévalué, ce qui limite les gains futurs
– 🏦 Le secteur bancaire souffre, malgré la reprise d’UBS
– 📊 Les obligations suisses offrent des rendements faibles
– 🧠 La Bourse de Zurich reste défensive, et peu dynamique
– 📉 Les États-Unis imposent des droits de douane élevés sur la majorité des produits suisses exportés.
– 🔄 Les relations avec l’Union Européenne se réchauffent, mais restent fragiles
⚠️ Placer son argent en Suisse n’est plus une évidence. C’est une décision stratégique à prendre avec lucidité. Et ce guide est là pour vous aider à faire le tri entre les fantasmes et les vraies opportunités.
La Suisse, une valeur refuge
En période de récession mondiale, placer son argent en valeurs refuges, comme placer son argent en Suisse, a la cote.
Les actifs financiers suisses sont rarement bon marché.
Mais la crise du Covid a à l’époque démontré une fois de plus leur résilience hors normes et leur capacité à conserver leur valeur, y compris quand d’autres sont à la peine.
Et cela a à nouveau été le cas avec la guerre en Ukraine.
Ainsi qu’avec la mini-crise déclenchée par la faillite de la banque du Crédit Suisse.
Défensive et peu volatile, la Bourse de Zurich est donc souvent présente en portefeuille.
Mais son potentiel de gain s’est à présent peu à peu érodé, du fait de perspectives économiques assez maussades, d’une valorisation relativement élevée et d’un franc suisse surévalué.
Décortiquons cela ensemble.
🇨🇭 Un dynamisme à toute épreuve?
Un gain annuel de plus de 25 % en euro en 2021, malgré la pandémie de Covid-19. Qui dit mieux?
Et en 2022, c’était reparti pour un tour avec la guerre en Ukraine. Pourtant, le commerce entre la Suisse et les deux pays belligérants ne représentait qu’à peine 1 % du total des échanges commerciaux.
Les entreprises suisses ont continué à miser sur des partenaires économiques majeurs et plus stables : les États-Unis, la Chine et l’Inde.
📉 Malgré l’envolée des prix énergétiques, la facture des importations est restée modérée. La Suisse bénéficie d’une intensité énergétique faible — bien inférieure à celle de l’Union européenne — ce qui la rend moins vulnérable aux chocs pétroliers.
🔋 Côté production électrique, le pays reste exemplaire:
- 76 % proviennent des énergies renouvelables, principalement de l’hydroélectricité.
- 20 % sont issus du nucléaire.
- Les énergies fossiles ne couvrent que 2 % des besoins électriques.
Mais ce modèle, longtemps salué, est aujourd’hui mis à l’épreuve.
⚠️ Le choc Trump: une nouvelle donne commerciale
Depuis août 2025, les États-Unis imposent des droits de douane de 39 % sur la majorité des produits suisses exportés — contre 10 % auparavant.
Cette mesure, justifiée par la volonté de « protéger les industries stratégiques américaines », bouleverse les relations commerciales entre les deux pays.
📦 En 2024, les exportations suisses vers les États-Unis représentaient près de 53 milliards CHF, soit 18,7 % du total des exportations helvétiques. Les secteurs les plus exposés :
- 💊 La pharmacie et la chimie (vaccins, médicaments, antisérums)
- 🕰️ L’horlogerie, fleuron emblématique du savoir-faire suisse
- 🪙 L’or raffiné, troisième produit le plus exporté vers les USA
Ce durcissement douanier menace directement la compétitivité des entreprises suisses, notamment les géants comme Roche, Novartis ou les maisons horlogères.
💰 Une politique monétaire suisse en pleine mutation
Habituellement, la Banque nationale suisse (BNS) lutte pour éviter une trop forte appréciation du franc, laissant ces dernières années la devise osciller autour de 1,10 CHF pour 1 EUR.
Mais le 16 juin 2022, elle a surpris les marchés en relevant son taux directeur pour la première fois depuis 2007, passant de –0,75 % à –0,25 %. Ce fut le début d’un cycle de resserrement monétaire inédit.
📈 En mars 2023, le taux directeur atteignait 1,5 %, puis 1,75 % en juin 2023, dans le but de contenir une inflation galopante. La BNS avait alors revu ses prévisions d’inflation à la hausse :
- 2,6 % pour 2023
- 2,0 % pour 2024 (contre 2,4 % et 1,8 % précédemment)
Ce virage à 180 degrés a renforcé le franc suisse, qui s’est apprécié face à l’euro et au dollar. Une devise forte permet de limiter la hausse des prix des biens importés, notamment les matières premières.
📉 Retour à la détente en 2025
Mais depuis début 2025, le contexte a radicalement changé.
L’inflation a fortement ralenti, tombant à 0,3 % en février, puis –0,1 % en mai. En avril, elle a même atteint 0 % sur un an, un plus bas depuis plus de quatre ans.
Face à cette déflation importée, la BNS a abaissé son taux directeur à 0,25 % en mars, puis à 0 % en juin 2025.
Ce revirement vise à soutenir la croissance et éviter une spirale déflationniste.
📊 Les prévisions d’inflation sont désormais très modérées:
- 0,4 % en moyenne pour 2025
- 0,8 % pour 2026 et 2027
🏠 Attention aux loyers
Malgré la baisse des prix importés, les loyers résidentiels continuent d’augmenter, ce qui pourrait exercer une pression haussière sur l’inflation domestique. La BNS reste donc vigilante et prête à ajuster sa politique si nécessaire.
🇨🇭 La Suisse traverse une période délicate
Avant de placer son argent en Suisse, il est essentiel de comprendre que l’économie helvétique reste soumise à des vents contraires.
En 2023, elle a été affectée par le ralentissement conjoncturel chez ses principaux partenaires commerciaux.
🔌 Comme le reste de l’Europe, la Suisse a souffert indirectement du conflit en Ukraine, qui a renchéri son approvisionnement énergétique.
📉 Par ailleurs, la demande dans l’Union européenne — son premier partenaire commercial — est restée atone, tandis que la reprise chinoise s’est révélée décevante.
Au deuxième trimestre 2023, l’économie suisse a stagné par rapport au trimestre précédent, et la croissance annuelle n’a pas dépassé 0,5 %.
Les ménages suisses, déjà fortement endettés, ont vu leurs revenus se tasser. Depuis 2013, les salaires n’ont jamais progressé de plus de 1 % par an, une dynamique insuffisante pour soutenir la consommation.
Dans ce contexte, les dépenses des ménages ont logiquement ralenti, freinant la croissance intérieure.
🧠 L’audace suisse : miser sur la valeur
Conscients de ces limites, les Suisses ont fait preuve d’audace. Face à des coûts salariaux élevés, ils ont redoublé d’efforts pour se positionner sur des produits et services à haute valeur ajoutée — la seule niche capable d’amortir ces coûts.
🏭 Cela se traduit par une spécialisation accrue dans:
- Les technologies médicales et pharmaceutiques
- L’ingénierie de précision
- Les services financiers et juridiques
- L’horlogerie de luxe
🔮 Et en 2025 ?
L’économie suisse devrait croître de 1,1 % en 2025 et 1,2 % en 2026, selon l’OCDE.
La demande intérieure reste le principal moteur, soutenue par une légère hausse des salaires réels et de l’emploi.
Mais les exportations sont freinées par le ralentissement mondial et les droits de douane américains, ce qui rend la diversification encore plus cruciale.
🇨🇭 Des rapports difficiles… mais en voie de réconciliation avec l’Union Européenne
Le principal partenaire commercial de la Suisse reste la zone euro. Et cela n’est pas sans conséquence.
Même si elle ne fait pas partie de l’Union Européenne, la Suisse est historiquement liée aux règles européennes — une condition indispensable pour exporter sans entraves vers le marché unique.
🧩 C’est la grande illusion de l’indépendance qui séduit ceux qui ignorent les rouages du commerce mondial. Les partisans du Brexit en font aujourd’hui les frais.
Pendant des décennies, la Suisse a bénéficié d’un accès privilégié au marché européen grâce à une série d’accords bilatéraux. En contrepartie, elle s’engageait à aligner progressivement ses normes sur celles de l’UE.
Mais en mai 2021, Berne a rompu les négociations sur un accord institutionnel, provoquant un gel des relations et une incertitude réglementaire pour les entreprises suisses.
🔄 2025 : vers un rapprochement stratégique
Face aux limites de cette posture, la Suisse a changé de cap. En décembre 2024, les négociateurs suisses et européens ont conclu un nouveau paquet d’accords bilatéraux, formellement paraphé en mai 2025.
Ce paquet couvre :
- La libre circulation des personnes
- Le transport aérien et terrestre
- La reconnaissance mutuelle des normes techniques
- Le commerce agricole
- L’électricité et la sécurité alimentaire
- La santé et la recherche (Horizon Europe, Erasmus+)
🔗 Un protocole de coopération parlementaire et un dialogue politique de haut niveau ont également été instaurés pour garantir la stabilité des relations.
📦 Pourquoi ce virage ?
Comme d’autres petites économies très ouvertes (Belgique, Luxembourg, Irlande, Autriche), la Suisse dépend fortement de l’accès au marché européen :
- Environ 50 % des exportations suisses vont vers l’UE
- Près de 70 % des importations proviennent de l’UE
Un éloignement prolongé aurait inévitablement pesé sur la compétitivité des entreprises helvètes, notamment dans les secteurs de la pharma, de l’ingénierie et des services financiers.
Le processus de ratification est en cours des deux côtés.
Le Conseil fédéral suisse a lancé une consultation nationale, et le Parlement devrait se prononcer d’ici fin 2025.
Ce rapprochement, bien que prudent, marque un tournant stratégique pour la Suisse, qui cherche à concilier souveraineté nationale et intégration économique.
Placer son argent en Suisse?
Tout cela pèse sur la petite économie très ouverte de la Suisse, qui dépend grandement du marché de l’exportation.
Il y a heureusement d’autres raisons potentielles pour placer son argent en Suisse, à savoir: le franc suisse, et la nature même de la Bourse de Zurich.
🇨🇭 Le franc suisse en 2025 : entre refuge et surévaluation
🔍 Surveillance constante par la BNS
La Banque nationale suisse (BNS) continue de surveiller étroitement le cours du franc suisse (CHF), historiquement considéré comme une valeur refuge.
Pendant des années, elle a maintenu des taux directeurs très bas — parfois négatifs — pour décourager l’appréciation excessive de sa devise.
📈 Une remontée inévitable
Depuis 2019, plusieurs facteurs structurels ont soutenu le franc :
- Finances publiques solides et notation AAA
- Excédent courant élevé
- Faible inflation (0,7 % en moyenne en 2025)
- Réserves massives en devises étrangères
Ces éléments renforcent le franc en période de turbulences économiques mondiales.
💸 Une devise surévaluée
En 2025, le franc suisse reste proche de ses sommets historiques face à l’euro (≈1,05 CHF pour 1 EUR), malgré des taux obligataires suisses bien inférieurs à ceux de la zone euro.
La dette helvétique à 10 ans se négocie autour de 1 %, contre 2,7 % pour l’Allemagne et 4,5 % pour l’Italie.
Mais en termes réels, les rendements suisses restent compétitifs grâce à une inflation maîtrisée.
⚠️ Risques et limites
Une devise forte aide à contenir l’inflation et protège le pouvoir d’achat, mais elle pénalise :
- La compétitivité des exportations suisses
- L’intérêt des placements en obligations suisses
- Les portefeuilles défensifs, peu capables de compenser une baisse du CHF
📊 Une diversification plus judicieuse
Plutôt que d’investir directement dans le franc ou les obligations suisses, il est en théorie plus intéressant de se tourner vers:
- Le marché d’actions de Zurich
- Des entreprises suisses solides, peu sensibles aux cycles économiques
- Des secteurs comme la pharma, la tech ou l’alimentaire
Ces actifs offrent une meilleure résilience et une diversification bienvenue dans les portefeuilles prudents.
Ma recommendation
Malgré ces atouts réels, à l’heure actuelle, la Bourse de Zurich n’a que (trop) peu à offrir par rapport à d’autres marchés plus dynamiques, comme les États-Unis.
Certes, ces Bourses ne sont pas comparables, mais dans le cadre d’une stratégie de portefeuille basée sur une situation globale en termes de risque, de rendement potentiel et d’interaction entre postes, il n’y a plus de place pour la solidité suisse.
Si vous désirez réellement apprendre à investir rationnellement pour conquérir vous aussi votre liberté financière et devenir millionnaire, investissez dans ma formation Comment constituer votre portefeuille boursier:
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Vos commentaires
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Bonjour Luc,
Je vous remercie pour cet article intéressant.
Je vois que le fonds AXA World Funds Framlington Switzerland a des frais très élevés (5,5% de frais de souscription et 1,76% en frais courants). Connaissez-vous un ETF (moins gourmand) qui réplique les actions suisses de grandes capitalisations à recommander ?
Merci et bravo pour votre travail !
Oui, en effet si ce fonds est excellent, il est aussi très cher. Il y a plusieurs alternatives dans l’article.
Bonjour M. Brialy,
Merci pour votre article. Avez vous connaissance d’un fonds/etf comparable eligible au PEA ?
Cdlt,
Malheureusement non.