Comment investir dans l’IA en 2025 via votre PEA

Qu’est-ce que l’intelligence artificielle et comment investir dans l’IA?

L’intelligence artificielle (IA) est une branche de l’informatique qui s’intéresse au développement de systèmes capables d’effectuer des tâches qui normalement ne peuvent l’être que par l’intelligence humaine.

L’IA utilise des algorithmes et des modèles mathématiques pour apprendre au départ de données qui lui sont fournies et mettre au point de nouveaux modèles qu’elle utilise pour prendre des décisions ou effectuer des tâches.

Il y a plusieurs sortes d’IA, les réseaux neuronaux (années 50), les systèmes à base de règles (années 60), l’apprentissage automatique (machine learning, années 80), l’apprentissage profond (deep learning, années 2000) et enfin l’IA générative (2014).

Ces dernières années, les chercheurs ont mis au point des IA conscientes d’elles-mêmes, c’est-à-dire capables de réfléchir sur elles-mêmes, capables d’introspection.

Les réseaux neuronaux s’inspirent de la structure et du fonctionnement du cerveau humain (reconnaissance de formes).

Les systèmes à base de règles (if-then) utilisent un ensemble de règles logiques pour prendre des décisions, tandis que l’apprentissage automatique et l’apprentissage profond utilisent des algorithmes pour amener les ordinateurs à apprendre au départ d’une grande quantité de données.

L’IA générative, elle, est capable de produire des résultats nouveaux, originaux et créatifs comme des images, des vidéos, de la musique, du texte, etc, qui sont fort proches de ce que le cerveau humain est capable de produire.

ChatGPT en est un bel exemple.

Les systèmes d’IA sont utilisés dans un large éventail d’applications, notamment la reconnaissance de paroles et d’images, la traduction, la modélisation prédictive, les véhicules autonomes, la robotique, la prise de décisions complexes et bien d’autres choses encore.

Bien qu’il reste encore beaucoup à découvrir et à développer, l’IA dispose du potentiel pour changer nos vies à bien des égards en nous aidant à prendre des meilleures décisions et à accomplir des tâches complexes.

Investir dans l’IA et les Magnificient Seven

Quand il s’agit d’investir dans l’IA, on ne parle plus que des Magnificent Seven.

Il ne s’agit pas du célèbre western de 1960, dont la traduction française est ‘Les sept mercenaires’, mettant en scène sept acteurs emblématiques (entre autres Yul Brynner, Steve McQueen et Charles Bronson).

C’est la Bank of America qui a collé cette appellation aux sept flingueurs qui, selon elle, profiteront le plus du boom imminent de l’intelligence artificielle: Alphabet (Google), Amazon, Apple, Meta Platforms (Facebook), Microsoft, Nvidia et Tesla.

Ces actions ont vu leur cours exploser alors que les marchés boursiers sont en difficulté en raison de la hausse des taux et d’une croissance économique mondiale hésitante.

Au cours des décennies suivantes, les applications et les technologies de l’IA n’ont cessé de se développer.

Comment se fait-il qu’une technologie aussi ‘ancienne’ devienne soudain la vedette des salles de marché et que tout le monde pense à investir dans l’IA?

Qu’est-ce qui a fondamentalement changé pour désormais investir dans l’IA?

Le catalyseur est sans aucun doute l’énorme succès du robot conversationnel ChatGPT doté d’une intelligence artificielle qui permet d’avoir des conversations réalistes.

En avril 2024, ChatGPT comptait plus de 180 millions d’utilisateurs. Le site a généré environ 1,6 milliard de visites en février 2024. C’est une croissance impressionnante depuis son lancement en novembre 2022, où il a acquis 1 million d’utilisateurs en seulement 5 jours.

Le terme ‘GPT’, en toutes lettres Generative Pretrained Transformer (transformateur génératif pré-entraîné), indique que ChatGPT n’est qu’une forme d’IA, dite ‘générative’, mais dans son sillage c’est tout le spectre de l’IA qui a connu un boom sur le marché boursier.

Certains vont jusqu’à comparer ChatGPT à… l’iPhone.

C’est l’iPhone qui nous a apporté internet dans la paume de notre main.

Eh bien, ChatGPT fait maintenant la même chose avec l’IA.

L’IA s’est généralisée

L’intelligence artificielle est de plus en plus présente dans notre vie quotidienne.

Il y a désormais de l’intelligence artificielle dans les machines à laver (optimisation des mouvements de lavage), dans les robots aspirateurs (reconnaissance des lieux), dans les smartphones (reconnaissance faciale), les assistants virtuels (Alexa, Siri, Google Assistant), les moteurs de recherche sur internet (Bing, Bard et ChatGPT), les recommandations de Spotify et de Netflix, les filtres anti-spam de votre boîte à messages, les pubs sur les médias sociaux, la navigation GPS et ainsi de suite.

Pour la première fois, tous les éléments à même de procéder à une percée (définitive) de l’IA sont réunis.

Il y a toujours eu beaucoup de gens intelligents et beaucoup d’idées nouvelles, mais ces pionniers se heurtaient aux limites de ce qui était techniquement possible.

C’est de moins en moins souvent le cas.

Les big data (= données numériques massives) à partir desquelles il
est possible d’apprendre sont bel et bien présentes.

De même que la technologie permettant d’énormes puissances de calcul (grâce aux semi-conducteurs).

En plus, de nombreux acteurs industriels disposent des moyens financiers pour supporter le coût de ces développements.

OpenAI, la société non cotée à l’origine de ChatGPT, dépense 700.000 dollars par jour pour faire fonctionner son infrastructure.

C’est gigantesque.

Investir dans l’IA: une mode ou une tendance de fond?

Je pense que c’est une tendance de fond.

On peut considérer qu’investir dans l’IA présente les caractéristiques d’une bulle, mais ce n’est pas le cas de la technologie sous-jacente.

Celle-ci est une réalité, elle est de plus en plus souvent adoptée et fera immanquablement partie intégrante de notre vie quotidienne.

Le nombre des applications possibles ne fera qu’augmenter.

Les futurologues parlent d’une révolution innovante qui pourrait donner un nouveau souffle à l’économie mondiale.

Plusieurs études suggèrent que l’IA pourrait accroître les gains de productivité de 1 à 1,5% par an au cours de la prochaine décennie.

Selon Goldman Sachs, l’IA pourrait même à terme accroître les marges nettes des entreprises américaines de 4%, du fait notamment de l’automatisation des tâches et de la baisse du personnel employé.

Attendons-nous donc à beaucoup entendre parler d’investir dans l’IA ces prochaines années.

Pourquoi investir dans l’IA ?

Il faut investir dans l’IA pour son rendement potentiel évidemment.

L’IA est considérée comme une des technologies les plus prometteuses.

Certains professionnels de la Bourse estiment que les investissements
en IA passeront de 1 milliard de dollars en 2022 à 60 milliards et plus en 2027.

L’IA dispose du potentiel pour transformer de nombreux secteurs d’activité et stimuler l’efficience, la productivité et l’innovation.

Elle peut amener à fabriquer de meilleurs produits et à augmenter les ventes et les bénéfices des entreprises qui misent sur elle.

Rater le train d’investir dans l’IA alors que la concurrence l’a déjà pris peut peser lourdement sur l’évolution du cours boursier de certaines entreprises.

Prenons l’exemple de ChatGPT.

On l’a vu, en 2023, OpenAI, l’entreprise à l’origine de ChatGPT, a généré un chiffre d’affaires impressionnant. Selon les informations disponibles, les revenus provenant de ChatGPT et d’autres sources associées ont atteint environ 1,6 milliard de dollars.

Ce succès est principalement attribuable à la popularité de l’offre ChatGPT Plus et à l’utilisation de l’entreprise par les abonnés et les utilisateurs professionnels.

Ce genre de perspective fait saliver les investisseurs pour investir dans l’IA.

Mais qu’en sera-t-il en réalité ?

On n’en sait rien.

Pour de nombreuses actions de sociétés spécialisées il faut déjà payer en Bourse 30 fois (quand ce n’est pas plus) les bénéfices futurs.

Le potentiel est donc déjà largement intégré dans les cours.

Mais il ne fait aucun doute que ce potentiel existe.

Investir dans l’IA (bis)?

Je ne suis pas contre l’idée d’investir dans l’IA.

Même aux prix actuels.

La question qu’il faut se poser est la suivante: ce type de placement est-il bon pour moi?

Oui, si vous y investissez de l’argent dont vous pouvez vous passer pendant une longue période (10 ans minimum). Et que vous n’avez pas peur des fortes fluctuations en Bourse.

Et que vous procédez avec circonspection.

Quoi qu’il en soit, investir dans l’IA est réservé aux investisseurs ayant un profil de risque dynamique.

Comment investir dans l’IA?

Il y a deux manières de procéder pour investir dans l’IA: via les actions individuelles ou via un ou des ETF spécialisés.

Opter pour les actions individuelles revient à mettre ses œufs dans un nombre limité de petits paniers en espérant que les choix effectués donnent un résultat supérieur à la moyenne du secteur.

Opter pour des ETF pour investir dans l’IA offre une plus grande diversification, mais au détriment du rendement potentiel vu que toutes les actions reprises dans le portefeuille d’un fonds ne sont pas forcément intéressantes.

Actions Individuelles

Le marché, lui, a déjà fait son choix pour investir dans l’IA.

Les gagnants du développement de l’IA seront à long terme les grandes valeurs, alias les big tech, alias Les Sept Mercenaires.

Ils ont les connaissances, les données, la capacité de recruter les plus grands talents de l’industrie et la résilience pour absorber les déconvenues.

S’ils voient une belle proie, hop, ils achètent!

Evidemment, tout cela a un prix.

C’est ce que montre l’évolution du cours de ces actions.

Les sept actions qui nous intéressent ont en moyenne vu leur cours progresser de 85% en 6 mois de temps. À titre de comparaison, l’ensemble du marché n’a, lui, progressé que de 14% en moyenne.

C’est du costaud.

Franchement, à mon avis, c’est déjà trop tard pour investir encore dans ces actions.

ETF spécialisés dans l’IA

Vous retrouverez les dix les plus populaires dans le tableau ci-dessous:

Les portefeuilles de ces fonds sont très différents.

Mais ce serait oublier que l’IA est présente dans de nombreux secteurs et domaines.

Prenons l’exemple du tracker iShares Automation & Robotics UCITS ETF qui se concentre sur la robotique et l’automatisation industrielle. Les valeurs les plus importantes du portefeuille sont Nvidia, Advantest, Intuitive Surgical et Keyence. Le tableau vous montre que ce fonds n’investit que très peu dans les actions des Sept Mercenaires (seulement 2%) et qu’il se concentre moins que les autres sur les actions américaines (56% du portefeuille).

Le contraste est saisissant avec un autre tracker, Xtrackers AI & Big Data UCITS ETF, qui est totalement centré sur les États-Unis (91% de son portefeuille) et qui, lui, est manifestement attiré par les Sept Mercenaires (35%). Ce fonds consacre 9% de son portefeuille à Nvidia et 7% à Meta Platforms par exemple.

Un autre tracker, Lyxor MSCI Robotics & AI ESG Filtered UCITS ETF, évite quant à lui ces deux valeurs.

Et nous pourrions ainsi continuer à l’infini.

Bref, l’appellation du fonds ne suffit pas pour savoir dans quoi exactement ses gestionnaires investissent.

Quel ETF choisir pour investir dans l’IA?

Ma réponse vous surprendra: aucun!

–Primo, le risque de concentration du portefeuille est important. Les actions du secteur de l’IA, en particulier les petites, ont tendance à monter ou descendre à l’unisson.

À cet égard, le fait qu’un fonds détienne 30 titres en portefeuille ou 70 ne change pas grand-chose.

–Secundo, il faut tenir compte des cours très élevés auxquels sont déjà cotés surtout les petits acteurs du secteur.

Dans le portefeuille d’un tracker comme L&G Artificial Intelligence UCITS ETF il y a 69 actions pour lesquelles, en moyenne, vous payez déjà 43 fois les bénéfices. C’est énorme.

De nombreuses entreprises du secteur ne font pas de bénéfices.

Je crains que des petites sociétés spécialisées comme Bigbear.ai et C3.ai, qui sans doute peuvent être considérées comme des précurseurs dans les applications de l’IA mais qui sont déficitaires et très risquées, ne retombent dans l’anonymat lorsque leur technologie sera copiée par un géant du secteur technologique qui est beaucoup plus solide financièrement et qui maîtrise toute la chaîne de valeur de l’IA.

–Tertio, aucun de ces ETF est éligible au PEA, ce qui ne permet donc aucune défiscalisation en France.

C’est éliminatoire.

Mieux et moins cher pour investir dans l’IA?

Il est très difficile de savoir quelles seront les actions qui profiteront le plus pour investir dans l’IA.

Lors du décollage d’internet à la fin des années 1990, ce ne sont pas les actions qui y donnaient accès, comme AOL, Cisco ou Yahoo, qui ont été plus tard les grandes gagnantes du marché boursier.

Les gagnantes, ce furent les entreprises qui ont réalisé grâce à internet les plus importantes baisses de coûts et ainsi augmenté leurs marges.

Il pourrait en être de même avec l’intelligence artificielle.

Si l’IA devient aussi importante que certains le prétendent, de nombreux secteurs économiques en bénéficieront. Peut-être même plus que les entreprises spécialisées dans l’IA.

C’est pourquoi je recommande d’investir dans l’IA par le biais d’un fonds qui… investit dans l’ensemble du marché.

Intéressons-nous tout d’abord au tracker coté en Bourse Lyxor Russell 1000 Growth UCITS ETF (FR0011119171).

Certes, il investit beaucoup plus largement que dans l’IA pure, mais les Sept Mercenaires représentent 43% de son portefeuille.

Il est tout aussi vrai que le potentiel bénéficiaire de son portefeuille est inférieur à celui d’un fonds purement centré sur l’IA, mais vous en avez plus pour votre argent.

Les actions de ce portefeuille sont moins chères (30 fois les bénéfices), les entreprises concernées font des bénéfices, elles sont beaucoup plus solides, les fluctuations du portefeuille sont plus limitées, les frais sont moins élevés et le portefeuille est beaucoup mieux diversifié.

Enfin, il est éligible au PEA.

Et, évidemment, tout ce que je viens d’écrire est valable également pour tout ETF répliquant le SP 500, qui reste de toutes façons la base pour tout investisseur intelligent.

Mi-2023, les Sept Mercenaires représentaient 28% de l’index SP 500.

Pourquoi chercher midi à 14 heures?

Investir dans l’IA: attention à la bulle?

De nombreux analystes se demandent si les perspectives financières de l’intelligence artificielle (IA) ne reposent pas sur des sables mouvants.

Les attentes élevées se sont traduites par des valorisations extrêmes pour les entreprises utilisant la nouvelle technologie.

Lorsque les mots intelligence artificielle sont apparus quelque part dans leur modèle économique, de nombreux investisseurs ont commencé à saliver, et ont décidé d’investir dans l’IA.

Personne ne voulait passer à côté de cette révolution potentiellement révolutionnaire, et investir dans l’IA était quasi obligatoire.

L’histoire montre que de telles exagérations se terminent souvent de manière désastreuse.

La crise des dotcoms en est l’exemple le plus connu.

Cette bulle était tellement gonflée à la fin des années 1990 que son éclatement en l’an 2000 était aussi inévitable que spectaculaire.

Il semble que l’air s’échappe également du ballon AI.

Le développement de toute nouvelle technologie se fait par phases.

Après la phase de battage médiatique vient une phase où les investisseurs demandent: montrez-moi l’argent.

Il se pourrait bien que cette phase soit maintenant arrivée pour ceux qui ont décidé d’investir dans l’IA.

La banque d’investissement Morgan Stanley a également (provisoirement?) rejoint les pessimistes.

Les analystes ont calculé que le niveau médian auquel une bulle devrait éclater correspond à un prix qui a augmenté de 154 % en trois ans.

De nombreuses actions d’IA ont déjà dépassé ce pourcentage.

Rendement élevé, accès facile, frais réduits, les ETF/trackers permettent, à partir de quelques dizaines d’euros seulement, de se constituer un portefeuille bien diversifié et négociable en Bourse.

Voici la formation pour bien débuter.